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Tlaquepaque et le Lac Chapala


En novembre dernier, une cousine d’Andy qui vit à Guadalajara, capitale de l’Etat de Jalisco connu pour sa production de téquila, s’est mariée : l’occasion rêvée pour remplir le sac à dos avec le minimum et s’échapper de Monterrey le temps d’un week-end.

Cela a été un voyage « express ». Nous sommes partis à l’aube le samedi matin et nous sommes rentrés le dimanche soir. Question hébergement, par chance, nous avons un couple d’amis espagnols qui vit là-bas et ils ont gentiment proposé de nous accueillir. Le temps étant compté, nous n’avons pas eu la possibilité d’explorer la ville, ni même de visiter une distillerie de téquila, mais nos amis nous ont fait découvrir deux sites pleins de charme.

1 – Tlaquepaque

Le samedi après-midi nous avons déjeuné et flâné à Tlaquepaque, pueblo mágico limitrophe de Guadalajara. Pour en savoir plus sur les « pueblos mágicos », c’est par ici. Habité par les indigènes avant l’arrivée des espagnols, le village a conservé sa tradition artisanale qui lui confère une ambiance de galerie d’art géante. Tous les ingrédients enchanteurs du Mexique sont là : la petite place centrale avec son église et son kiosque, les maisons de toutes les couleurs, les ruelles (dits callejones), les restaurants organisés autour de patios ainsi que les petites boutiques d’artisanat et d’art. Se promener à Tlaquepaque, c’est s’évader durant quelques heures dans un monde bigarré où il fait bon de prendre son temps et de se laisser porter.

Suite à notre visite, nous sommes repassés par la maison de nos amis et après une préparation express ratée (je n’ai pas eu le temps de me coiffer correctement…) direction le mariage. J’écrirai plus tard un article dessus mais l’étiquette des mariages au Mexique est très différente de ceux à quoi nous sommes habitués en France, et en particulier lorsqu’il s’agit d’un mariage le soir où la robe longue de soirée est de rigueur. Je me souviens de mon propre mariage au Mexique : j’avais demandé à ce que les femmes viennent en robe de cocktail (donc robe au genou ou tout au moins au mollet) et elles ne comprenaient pas comment il était possible d’aller à un mariage le soir sans porter une robe longue. Finalement, tout n’est que question de culture et de codes qui y sont attachés.

2 – Le lago Chapala

Le lendemain, bien qu’exténués, nous avons mis le réveil afin d’aller sur les rives du lac Chapala. Avec une capacité approximative de 8000 hm3 et une capacité totale de 114 659 hectares, ce lac est le plus grand du Mexique mais aussi la principale source d’approvisionnement en eau potable de la zone métropolitaine de Guadalajara. Le lac à lui seul fournit 60% de l’eau à l’agglomération.

La municipalité de Chapala où nous nous sommes rendus est une petite ville coloniale qui n’a pas le charme de Tlaquepaque mais où respire la simplicité. On prend le temps d’admirer le petit zócalo (place dans le centre-ville) avec son kiosque et son église, on flâne dans les quelques boutiques d’artisanat, on marche le long du lac en respirant le grand air et on termine la matinée autour d’un copieux petit-déjeuner entre amis, tout simplement. Nous n’avons pas vu le temps passer et il nous a fallu bien vite rejoindre l’aéroport de Monterrey afin de ne pas rater notre avion.

Je me suis rendu compte que ce genre d’escapade a des effets très positifs sur moi car comme cela doit transparaître entre les lignes du blog, je n’éprouve pas de particulière affection pour Monterrey, ma ville d’adoption. Parfois je pense que c’est un peu tabou de le dire. J’ai récemment écouté un podcast d’Expat Heroes où Cristina interviewait Gabrielle, expatriée française en Angleterre qui anime le blog L’Allée du Monde. Gabrielle mentionnait que l’une des clés d’une expatriation réussie était d’apprécier le lieu où l’on s’expatriait. J’ai réalisé que ce n’est pas vraiment mon cas et que donc bien-sûr, ça rend les choses plus délicates. Je vis à Monterrey car mon mari qui est mexicain est originaire de cette ville et il y a son entreprise. Il n’est pas exclu que dans le futur nous déménagions mais ce n’est pas à l’ordre du jour pour le moment. Je dois donc « faire avec » et j’y arrive plus ou moins bien. Mais il est évident que dans ce contexte, m’évader de la ville est toujours une vraie bouffée d’oxygène.

Cette année, Andy et moi avons décidé de limiter nos voyages car nous souhaitons faire des économies, et ce notamment car je vais bientôt devoir me faire opérer du pied, mais un week-end hors de Monterrey est toujours agréable. Dans une semaine, je serai à Mexico où j’y retournerai également fin avril. Et en mai, nous passerons un week-end avec des amis à Real de Catorce, un village situé dans le désert de San Luis Potosi à 4 heures de route de Monterrey (peut-être 3 heures quand on s’appelle Andy). Cela me donne des perspectives réjouissantes et de la matière pour le blog.


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