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Mickael, "Le Mexique a toujours été ma maison"


Il y a environ un mois, j’ai publié sur ma page facebook ainsi que sur certains groupes un appel à témoins destinés à alimenter une nouvelle rubrique sur le blog. J’ai en effet décidé de lancer « Portraits d’Expat’ » car je trouve le blog un peu trop autocentré. Mon expérience vaut ce qu’elle vaut mais elle ne reflète pas la diversité des parcours de français et francophones expatriés. Certains sont entrepreneurs, d’autres ont été mutés par leur entreprise, d’autres encore sont enseignants et en réalité, la liste des possibilités est infinie. Au Mexique (ou ailleurs) les « expats » sont partis avec différentes motivations et différents projets, et c’est cela que je veux mettre en avant sur le blog.

Dans cette nouvelle rubrique « Portraits d’Expat’ », vous trouverez à la fois des témoignages de personnes vivant au Mexique (ce qui sera un bon pendant à mon expérience et ouvrira un peu les horizons) et des témoignages de personnes expatriées dans d’autres coins du monde. Là encore, ça apportera d’autres perspectives.

Je tiens à vous remercier car vous avez été nombreux à répondre à cet appel et c’est formidable de vous voir désireux de partager votre expérience et de collaborer à ce projet.

 

Aujourd’hui, je vous emmène donc faire la rencontre de Mickael. Âgé de 34 ans, Mickael est marié avec une Mexicaine, père de trois enfants et réside aujourd’hui dans la ville de San Luis Potosi, capitale de l’Etat éponyme. Le Mexique, il est tombé dedans quand il était tout petit. Voici son récit !



Mickael, d’où viens-tu ?


Je suis né en France à Montluçon dans le département de l’Allier. Lorsque j’avais 3 ans, ma famille et moi sommes partis vivre au nord du Mexique à Piedras Negras dans l’Etat de Coahuila car mon père y avait été muté pour son travail. Sept ans plus tard (j’avais 10 ans) mes parents ont divorcé et je suis retourné à Montluçon avec ma mère. J’y ai vécu jusqu’à mes 18 ans et ai finalement décidé de rejoindre mon père qui entre temps avait déménagé à Mexico, la capitale. Depuis ce jour, je ne suis plus jamais reparti : le Mexique a toujours été ma maison.


Pourquoi es-tu expatrié et pourquoi le choix du Mexique ? Quelle y est ton activité principale ?


J’ai passé une partie de mon enfance au Mexique et le pays me manquait beaucoup. J’ai eu la possibilité de pouvoir y retourner et de terminer mes études au Lycée franco-mexicain de Mexico. Par la suite, j’ai commencé à travailler pour une entreprise française (L’Oréal) et je travaille désormais pour une entreprise mexicaine de construction de machines industrielles.


Que penses-tu de ta ville d’expatriation ? Qu’y apprécies-tu le plus et qu’y apprécies-tu le moins ?


J’ai vécu huit ans à Mexico, deux ans à Veracruz et je suis à San Luis Potosi depuis six ans. Je crois que chaque ville a sa particularité mais leur point commun c’est la nourriture qui y est délicieuse et les gens. Où que l’on soit, les Mexicains sont chaleureux, accueillants, fêtards aussi. Je dois avouer que tout n’est pas parfait non plus : la ponctualité, le compromis, la sincérité n’est pas le fort des Mexicains et ceci où que l’on soit aussi.


Quel sont tes endroits favoris ?


J’en ai un principalement : ma maison où ma famille m’attend avec impatience le soir et où la culture française et la culture mexicaine imprègnent la croissance de mes enfants. Sinon, j’aime beaucoup aller à Puerto Vallarta, Guadalajara et Veracruz.


Quels seraient tes conseils pour quelqu’un qui débarque ici pour la première fois ?


Avoir l’esprit ouvert et l’envie d’apprendre une différente façon de vivre et de penser. J’ai eu affaire à beaucoup d’expatriés qui ne venaient au Mexique que parce-que c’était une étape nécessaire dans leur travail et non par envie. Ces personnes-là ont tendance à ne pas s’adapter, à souffrir du manque de leurs habitudes et repartent sans avoir réellement acquis une bonne expérience.


As-tu une anecdote particulière relative à ton expatriation qui t’a laissée un souvenir marquant ?


Je n’ai pas d’histoire spécifique car je me suis toujours senti ici comme chez moi. La majorité des Mexicains me présentent comme l’ami français plus mexicain que les Mexicains ! La première fois que j’ai été présenté ainsi, cela m’a marqué et m’a fait énormément plaisir. En fait, ça arrive assez souvent et ça me fait plaisir à chaque fois.


Parle-moi de quelque chose que font les gens localement et qui est différent de la France ?


La plus grosse différence selon moi est qu’ici, au Mexique, 90% des personnes sont joyeuses et de bonne humeur. Ils rendent les journées plus apaisantes. En France, je dirais que ce pourcentage est plutôt l’inverse.


Qu’est-ce-qui te manque le plus en France ?


La famille, les amis d’enfance bien-sûr, mais pour être honnête, c’est la nourriture qui me manque énormément : la charcuterie, le pain, le fromage, tout ça !


A quelle fréquence rentres-tu en France et comment vis-tu ces retours ?


Quand j’étais étudiant je rentrais chaque été pour les vacances mais depuis que je travaille, c’est-à-dire depuis dix ans, je n’y suis pas retourné.



Quel est selon toi le plus gros challenge de l’expatriation ?


L’adaptation aux Mexicains ! Si tu n’es pas prêt à prendre du recul et à accepter que les Mexicains ont une façon de vivre différente de la tienne, que c’est leur culture et que c’est comme ça, tu risques inévitablement d’en souffrir. Peut-être que pour certains, il s’agira de la nourriture qui est ici très épicée.


Qu’est-ce-qui te plaît le plus dans l’expatriation ?


Tout. Ma famille, mon travail, ma vie en général. Je suis ici chez moi.


Si tu devais quitter le Mexique, où irais-tu ?


Dans un autre pays d’Amérique du Sud. La ressemblance culturelle me permettrait de m’adapter facilement je pense.


As-tu un projet ou rêve qui t’est venu durant ton expatriation et que tu aimerais réaliser ou que tu es en train de concrétiser ?


Je réalise ce rêve en ce moment même qui est de mener une vie tranquille et aisée avec ma famille.


Pour finir, comment résumerais-tu ton changement de vie en une phrase ?


Douze heures de vol m’ont mené aux années d’une belle vie.

 

Si vous aussi vous êtes expatrié et que vous souhaitez témoigner, n'hésitez pas à me contacter via le formulaire de contact ici-même.

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