top of page

Ophélie: l'histoire d'une expat aguerrie tombée amoureuse du Royaume-Uni.


Mon expérience vaut ce qu’elle vaut mais ne reflète pas la diversité des parcours expatriés. C’est pourquoi j’ai lancé la rubrique : Portraits d’Expat’. J’y partage les témoignages d’expatriés au Mexique et aux quatre coins du monde afin d’ouvrir les horizons du blog, de découvrir d’autres histoires et d’autres expériences qui sont autant de nouvelles perspectives sur l’expatriation.

Portraits d’Expat' c’est un regard nouveau sur l’expatriation…


 

Auteur du blog Cross my heart and Hope to die, Ophélie a 29 ans et vit depuis désormais 5 ans en Angleterre où elle a vécu dans différentes villes. Elle avait auparavant étudié un an à Glasgow en Ecosse mais c’est son expérience d’assistanat à Stamford dans le Lincolnshire qui lui a fait prendre conscience qu’elle souhaitait enseigner. Tombée amoureuse de l’Angleterre, c’est tout naturellement qu’elle a décidé de poursuivre ses études à York où elle a obtenu son diplôme. Aujourd’hui professeur de français à Scarborough sur la côte de la mer du nord, Ophélie ne compte pas rentrer en France de sitôt. Mieux que ça : elle envisage de retourner en Ecosse où elle s’était pour la première fois expatriée.


Ophélie, d’où viens-tu ?


Je viens d’un petit village dans la Vienne, près de Poitiers. J’ai vécu quasiment toute ma vie dans ce village, avant de quitter le nid familial pour m’installer à Poitiers durant mes études.


Où t’es-tu expatriée et pourquoi ?


Université de Glasgow


Ma toute première expérience d’expatriation remonte à 2011-2012, année pendant laquelle je suis partie vivre à Glasgow en Ecosse, via le programme Erasmus. J’avais 21 ans et je faisais ma troisième année de licence.


J’ai attendu 2014 pour repartir, cette fois-ci en Angleterre. C’est via un autre programme que je suis partie : le CIEP. C’est un organisme couplé au British Council qui m’a permis de partir une année pour faire de l’assistanat. Je suis donc arrivée à Stamford, dans le Lincolnshire. Finalement, je suis restée trois ans à Stamford, avant de partir vivre à York, Yorkshire, pour reprendre mes études. J’y ai passé un diplôme qui me permet d’enseigner le français et l’espagnol dans le secondaire.


Aujourd’hui, j’habite toujours dans le Yorkshire, mais à Scarborough cette fois-ci, où je suis professeur de français.


Que faisais-tu avant de t’expatrier ? Ton expatriation a-t-elle induit un changement d’activité ?


Je suis partie vivre en Angleterre pour travailler alors que je finissais mon Master recherche. Ma première année d’expatriation était donc une année à mi-chemin entre études et vie professionnelle puisque je faisais les deux à la fois.

Cette expérience à l’étranger a effectivement changé mon activité puisque c’est mon expérience en école anglaise qui m’a décidée à devenir prof ! Sans ça, je ne sais pas ce que j’aurais fait de ma vie – probablement un doctorat après le master. Je ne le saurai jamais !


Que penses-tu de ta ville d’expatriation ? Qu’y apprécies-tu le plus et qu’y apprécies-tu le moins ?


Stamford


J’ai adoré ma première ville. Stamford était une petite ville, un town comme on les appelle ici. C’était suffisamment petit pour que je me sente à l’aise mais suffisamment grand pour avoir une vie sociale bien remplie. J’avais des amis d’horizons très différents et nous étions un groupe très soudé. En plus, c’était superbe (la ville a même été élue par The Sun plus belle ville en Angleterre en 2013 !) et bien placé. C’était plutôt central, ce qui me permettait de visiter plein d’endroits sympas sans passer ma vie dans le train.


York a été différent. La vie est superbe et fourmille de choses à faire. Ce n’était ni les lieux de visite, ni les pubs et restaurants qui manquaient. Malgré un emploi du temps universitaire très, très chargé, j’avais quand même pas mal d’amis à retrouver le weekend.


York


Mon avis est beaucoup plus mitigé en ce qui concerne Scarborough. La ville en elle-même n’est pas très jolie, et je ne connais absolument personne. Ce qui ne me gêne pas en soit, mais j’admets ne pas m’épanouir autant que dans les autres villes où j’ai pu habiter. Je sais que c’est une situation temporaire alors je ne me plains pas !


Quels sont tes endroits favoris ?


Scarborough


A Scarborough, il y a surtout la North Bay que j’aime beaucoup : sa grande plage de sable, ses falaises et ses cabanes colorées. Mais c’est tout.

Dans le pays, il y a énormément d’endroits qui me plaisent ! C’est même difficile d’en faire une liste exhaustive mais voilà mon top 5 : le Lake District, Cambridge, Dartmouth, Glastonbury et Lincoln. Il y a tellement de jolies choses à voir et à faire en Angleterre !


Quels seraient tes conseils pour quelqu’un qui débarque où tu vis pour la première fois ?


Lake District


Mon premier conseil serait de se renseigner sur les différentes villes pour éviter les déceptions. C’est toujours mieux.


Mon second conseil serait de se renseigner sur la culture et les traditions. L’étiquette est différente ici et je pense que pour s’intégrer à la perfection, il faut apprendre à se plier aux règles !


As-tu une anecdote particulière relative à ton expatriation et qui t’a a laissé un souvenir marquant ?


Cambridge


A part la fois où j’ai conduit sur la mauvaise voie dans un village perdu près de Cambridge, je ne vois pas tellement d’anecdote digne de ce nom !


Parle-moi de quelque chose que font les gens localement et qui est différent de la France ?


Il y a tellement de trucs que les Anglais font différemment ! Pour n’en citer que deux :

  • Faire la queue. Les Britanniques en général sont adeptes des queues en tout genre : pour monter dans le bus, à la caisse des magasins, aux passages piétons…

  • S’excuser à tout bout de champ. L’Anglais a le sorry facile. Tout est prétexte pour s’excuser : la météo, bousculer quelqu’un, se faire bousculer, chercher de la monnaie dans son portefeuille…

Les différences France/Angleterre sont nombreuses : on conduit à gauche, on mange sur le pouce le midi, on parle anglais, on rejoint les copains au pub, on a toujours un parapluie sur soi…



Qu’est-ce-qui te manque le plus en France ?


Je ne suis pas vraiment attachée à du matériel français. Je n’ai pas spécialement envie de manger des plats français, la météo me convient mieux en Angleterre. Ce qui me manque vraiment, c’est de rater certains événements familiaux (les anniversaires, les fêtes avec les copains, les naissances, etc.). A part ça, je n’ai besoin de rien de français.


A quelle fréquence rentres-tu en France et comment vis-tu ces retours ?


Je rentre au moins deux fois par an : plusieurs semaines en été et pour les fêtes de fin d’année (parfois seulement pour Noël, parfois pour Noël et le Premier de l’An). Pour moi, ce ne sont que des demi-vacances puisque je vais chez mes parents. J’en profite pour passer du temps avec ma famille et mes amis, mais je ne fais jamais rien de bien spécial. Mais c’est toujours excitant de rentrer.


Quel est selon toi le plus gros défi de l’expatriation ?


Tout dépend de ses attentes, mais je dirais que l’intégration est probablement le plus grand des défis. A Stamford, ça allait car j’ai rencontré des gens dès le premier jour. Je vivais à l’époque avec une Espagnole qui était sur place depuis un an déjà et elle m’a présentée à son groupe d’amis.



A York, j’étais à la fac et l’année était si difficile que mon groupe était assez soudé.


A Scarborough, je ne connais toujours personne. Je pense sincèrement être intégrée, mais peut-être pas autant que je l’étais avant.


Qu’est-ce-qui te plaît le plus dans l’expatriation ?



La chose qui me plaît le plus, c’est la découverte constante. Malgré le fait que j’habite en Angleterre depuis presque cinq ans, je découvre toujours de nouvelles choses. Que ce soit au niveau de la langue, de la culture, de la géographie ou autres, chaque jour apporte quelque chose de neuf. Je n’échangerais ça pour rien au monde.


Si tu devais quitter l’Angleterre, où irais-tu ?


Sans hésitation, en Ecosse ! C’est d’ailleurs mon plan pour le futur. D’ici quelques années, je quitterai définitivement l’Angleterre pour aller m’installer dans le nord. J’ai déjà hâte !


As-tu un projet particulier qui t’est venu lors de ton expatriation et que tu aimerais réaliser ou que tu es en train de concrétiser ?


Trouver ce que je voulais faire de ma vie ! C’est déjà pas mal, non ? Quand je suis arrivée, je terminais mon Master et n’avais absolument aucune idée de ce que je voulais faire après. Travailler en école m’a permis de comprendre que c’était ce que je voulais faire de ma vie. Ça m’a permis de reprendre mes études et de passer le diplôme nécessaire.

Maintenant, j’ai un autre projet, mais je préfère ne pas en parler avant que ce ne soit un peu plus concret.


Comment résumerais-tu ton changement de vie en une phrase ?


Dartmouth


L’expatriation a fait de moi quelqu’un de plus optimiste, plus indépendante et plus aventureuse !


Sachez que pouvez suivre les aventures d'Ophélie ainsi que son incroyable partage sur la vie au Royaume-Uni, l'expatriation et la culture britannique sur son blog Cross my Heart and Hope to Die. Il est extrêmement bien documenté et j'aime tout particulièrement son authenticité. Enfin, aspect qui n'est pas des moindres, Ophélie a le don de susciter la curiosité du lecteur et de nous faire aimer l'Angleterre alors même qu'on ne la connaît pas vraiment. Ophélie donne de la couleur aux paysages britanniques qu'on imagine toujours gris.

 

Si vous aussi vous êtes expatrié et que vous souhaitez témoigner, n'hésitez pas à me contacter via le formulaire de contact ici-même.

You Might Also Like:
bottom of page