J’ai commencé A French in Mexico en juillet 2016 mais plus le temps le passe, plus les articles se font rares. C’est par certains aspects frustrant et dans le même temps j’essaie d’y voir quelque chose de positif car si j’écris moins, c’est parce-que j’ai plus de travail, c’est parce-que (enfin) les affaires se développent.
Mon dernier article remonte au 11 août dernier; j’y parlais de la vaccination contre le COVID-19: La vaccination contre le COVID-19: luxe ou liberté? Avant ça, il y a eu trois articles « voyage » (Tulum avant les bobos, Un dimanche à Puebla et Arteaga : un week-end en Suisse mexicaine) ; un article pratique (Où manger à Monterrey : les bonnes adresses) ; un article « expatriation » (De Monterrey à Mexico : une nouvelle page de mon expatriation) ainsi que les Monthly Posts de janvier à mai et puis…plus rien.
Les Monthly Posts, ce n’est pas ce qui est le plus lu sur le blog mais j’y partage habituellement un condensé du mois en suivant la trame suivante : Côté blog, Côté expat, Côté running, Quotidien, Lu, Vu, Entendu, Fait et J’aime. Je ne sais pas si c’est une rubrique que je continuerai à l’avenir.
Enfin, si vous êtes nouveau lecteur ici et que vous êtes un peu perdu, je vous invite à lire le dernier article bilan 2020 : blog, vie pro et expatriation au Mexique.
Quand j’ai ouvert la page A French in Mexico il y a de ça cinq ans, j’avais dans l’objectif de partager des articles sur la vie au Mexique, la culture mexicaine, les voyages, les couples biculturels mais aussi l’expatriation. Ce qui me tenait particulièrement à cœur, c’était de porter un regard honnête sur l’expatriation et authentique sur le Mexique. On a bien-sûr tous des expériences différentes et le blog est à cet égard très subjectif puisque mes articles partent de mon propre vécu, mais j’avoue que j’étais un peu las des blogs/comptes Insta « tout rose, tout soleil » sur l’expatriation.
L’expatriation – littéralement le fait de vivre hors de sa patrie d’origine – est bien-sûr source d’apprentissages et de richesses, mais elle n’est pas forcément simple à vivre tous les jours. Le manque des proches, l’usage d’une autre langue ou les différences culturelles ne sont que les exemples les plus évidents qui peuvent générer des moments, voire périodes, douloureux.
Aujourd’hui, mon objectif vis-à-vis du blog est toujours le même : continuer de partager des textes et des images à propos du Mexique et de l’expatriation, de notre société aussi. En revanche, je dispose de moins de temps à y consacrer. Mon quotidien tourne à 95% autour de mon entreprise, Sauvage – La novia libre, un showroom de robes de mariée de créateurs français que j’ai lancé il y a maintenant presque deux ans. C’est ce qui a principalement motivé mon déménagement de Monterrey à Mexico est c’est ma priorité. Pour ce qui est des 5% restants c’est une montagne de choses qui sont en attente (aménager mon chez moi, achever les livres entamés, commencer ceux accumulés au fil du temps dans ma Kindle, faire les albums photo que je ne fais jamais…) et puis c’est du temps avec mon mari (et mes deux chats), c’est le running, les exercices de portugais sur Duolingo, la cuisine, les lessives, des écrits personnels, une collaboration naissante avec Rêvista, le mensuel de Mexico Accueil, l’association des francophones de Mexico. Il m’est devenu vraiment difficile de ménager du temps.
Quelqu’un m’a récemment fait la remarque suivante : « Et encore, tu as de la chance, tu n’as pas d’enfants. » Je me suis permise de lui faire noter qu’elle avait bien de la chance d’en avoir dans la mesure où, partant du fait que nous sommes au XXIe siècle et qu’il existe des moyens efficaces de contraception, elle avait sûrement choisi de les avoir et que pour ma part, je faisais le choix à l’heure actuelle de ne pas en avoir. Pourquoi rapporter cette anecdote ? Simplement pour souligner qu’il existe mille et une façons de vivre et qu’elles sont toutes formidables du moment qu’elles ont été choisies en pleine conscience.
Pour ma part, je suis profondément heureuse de la tournure que prenne les choses, de ce que je développe professionnellement et même si je me sens parfois frustrée de ne pas accomplir tout ce que je souhaite, je suis reconnaissante d’avoir une bonne santé, plein d’envies, plein de projets et toujours plein de questionnements. S’il y a bien une chose que l’expatriation m’a enseigné : ne jamais rien prendre pour acquis.
En définitive, le blog marche désormais au ralenti et la liste d’articles « en cours » s’est beaucoup allongée, mais je n’ai pas décidé de l’arrêter. Des publications sont belles et bien prévues d’ici la fin de l’année et même si c’est parfois chaotique et que la ligne éditoriale manque de solidité, je tiens à faire vivre le blog.
A French in Mexico n’est pas un chapitre que je suis prête à clôturer.
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